C’est un chiffre noir : celui de la prostitution des mineurs. Principales victimes : les jeunes filles placées dans les foyers de l’Aide sociale à l’enfance. Comme si j’étais morte raconte l’esclavage sexuel subi par trois jeunes femmes, et le combat d’éducateurs pour tenter de les sauver. À travers une immersion inédite de plusieurs mois dans un foyer de la protection de l’enfance, Comme si j’étais morte raconte le parcours de trois jeunes femmes âgées de 14 à 25 ans. Eva, la cadette, multiplie les fugues. Ses éducateurs, engagés mais à bout de force, tentent de la sortir des griffes de proxénètes. Lucie, 18 ans, s’est extirpée de l’emprise de son « lover boy » il y a quelques mois. Elle revient sur sa descente aux enfers pour mieux la mettre à distance. Chloé, l’aînée, a aussi connu la violence des passes. Aujourd’hui, cette ancienne résidente du foyer se reconstruit en réparant ses petites sœurs d’infortune et en mettant en garde celles qui idéalisent la prostitution. Avec nuances et sensibilité, ce film tente d’apporter un éclairage nécessaire sur un phénomène complexe en pleine expansion.